Barrick Gold Corp. : une remontée spectaculaire, actualités cruciales et avenir sous tension

Depuis début octobre, le cours de Barrick Gold Corp. a connu une envolée impressionnante sur les marchés canadiens, affichant une hausse d’environ 29% sur les trois derniers mois. Après un point bas proche de 48 dollars canadiens en septembre, le titre a atteint jusqu’à 63,85 CAD à la mi-décembre. Cette progression n’est pas un simple effet de mode : elle fait écho à la ruée sur les métaux précieux, l’or en tête, porté par des records historiques de prix sur les marchés mondiaux. Faut-il y voir un sommet passager ou un virage durable pour ce géant des Goldmines ?

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Sur le front de l’actualité, Barrick Gold Corp. a été au cœur des échanges ces deux dernières semaines. Le 18 décembre, la société a confirmé avoir retrouvé le contrôle opérationnel de sa mine d’or au Mali, un dossier épineux après plusieurs mois de tensions avec le gouvernement local et la saisie de trois tonnes d’or. Cette résolution, saluée par les marchés, a permis de lever une incertitude majeure sur l’exécution opérationnelle du groupe en Afrique de l’Ouest.

Quelques jours plus tôt, la société annonçait la première coulée d’or de la mine Hemlo en Ontario, un signe tangible du dynamisme de ses projets au Canada. Parallèlement, Raymond James a revu à la hausse son objectif de cours sur le titre Barrick, s’inscrivant dans une vague d’analystes positifs. Le 16 décembre, une autre nouvelle capitale : la fin officielle d’un litige fiscal majeur avec le Mali et la restitution du métal confisqué. Ces avancées opérationnelles ont alimenté le rebond récent du titre, tandis que la volatilité de l’or et l’environnement macroéconomique controversé incitent à la vigilance.

Contrairement à certaines entreprises minières focalisées sur une seule région, Barrick Gold Corp. multiplie les bases d’opération : l’Argentine, le Canada, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, la République Dominicaine, le Mali, la Tanzanie et les États-Unis pour l’or — et le Chili, l’Arabie Saoudite, la Zambie pour le cuivre. Ce maillage mondial procure à la Corporation une diversification géographique qui dilue les risques politiques et de coût, tout en ouvrant la voie à des opportunités de croissance.

Le modèle économique repose essentiellement sur l’extraction, le développement et la vente d’or et de cuivre. Avec plus de 17 500 collaborateurs et des sites-phares comme Nevada Goldmines ou Kibali, Barrick combine force logistique et agilité stratégique. L’innovation s’y affirme également, tant dans l’amélioration de la performance énergétique de ses unités que dans l’exploration de nouveaux filons, afin de renouveler ses réserves à long terme.

Mais les défis demeurent : instabilité réglementaire dans certains pays, pressions ESG, et surtout une dépendance aux cours mondiaux de l’or et du cuivre. La volatilité des matières premières, exacerbée par les tensions géopolitiques (Mali, RDC), pèse sur la visibilité à long terme. Pourtant, l’année a été faste : la Corporation affiche un chiffre d’affaires supérieur à 16 milliards USD en 2025 (données estimées), une rentabilité retrouvée après de lourdes charges pour impairments sur certaines mines (cas de la Mali mine cet été) et une stratégie de désendettement saluée par les analystes.

Au fil des années, Barrick Gold Corp. a su réaliser plusieurs transformations décisives : fusion majeure avec Randgold Resources en 2018, cessions d’actifs moins rentables, et plus récemment une réflexion stratégique sur une potentielle IPO de ses actifs nord-américains.

Pour les investisseurs, la question centrale demeure celle de l’exposition au marché de l’or : le titre Barrick capte à la fois l’effet refuge du métal jaune et la cyclicité des marchés mondiaux. Les plus optimistes entrevoient une poursuite de la hausse, portés par les récentes victoires opérationnelles et la remontée des prix de l’or. Les prudents rappellent que la course n’est jamais finie dans le mining, avec ses aléas politiques et ses cycles économiques.

En résumé, Barrick Gold Corp. se distingue comme un mastodonte du secteur minier, capable de traverser tempêtes et embellies grâce à sa taille et sa diversification. La vigilance reste néanmoins de mise : suivre les prochaines publications de résultats (prochain rendez-vous le 17 février), surveiller les évolutions du marché de l’or et les avancées de ses grands projets internationaux s’impose à tout investisseur informé.

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