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Barrick Gold Corp. : une ascension fulgurante grâce à l’envolée de l’or – que réserve la suite ?

24.11.2025 - 14:24:11

Barrick Gold Corp. impressionne par sa remontée spectaculaire ces trois derniers mois. Ces variations traduisent-elles un nouvel envol durable pour ce géant de la Goldmine cotée à Toronto ?

Depuis trois mois, le titre Barrick Gold Corp. s’est envolé d’environ 42 %, affichant l’une des performances les plus remarquables du secteur minier. Après un point bas proche de 43 $ début août, l’action s’est engagée dans un rallye marqué, atteignant des sommets à plus de 54 $ fin novembre. Cette dynamique interpelle : s’agit-il d’une simple pause dans une hausse bien plus vaste ? Ou la Goldmine canadienne conserve-t-elle des réserves d’accélération ?

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À y regarder de près, les trois derniers mois ont été rythmés par plusieurs à-coups emblématiques. Après une hausse continue courant septembre, le titre a connu un pic de volatilité autour de la mi-novembre, période synchronisée avec l’annonce de résultats trimestriels exceptionnels et de tensions réglementaires en Afrique. Et lorsque le secteur aurifère global a capté la faveur des investisseurs, Barrick Gold Corp. n’a fait que décupler ce mouvement, portée par son statut de Corporation « blue chip » parmi les producteurs d’or mondiaux.

Côté actualité, le feuilleton malien a tenu le marché en haleine. Le 21 novembre, Barrick Gold Corp. annonçait être parvenue à un accord de principe pour mettre fin à un différend majeur avec l’État du Mali, lié à l’exploitation d’une mine clé. Selon Bloomberg et d’autres médias, la société serait même en passe de regagner le contrôle total de cette mine stratégique. Le marché a interprété cette avancée comme une stabilisation bienvenue, bien que l’incertitude politique reste palpable dans cette région, toujours sous tension réglementaire.

Dans la foulée, la presse rapportait aussi que le puissant fonds Elliott Management aurait pris une participation significative dans Barrick Gold Corp., attisant immédiatement les spéculations sur de possibles restructurations ou scissions stratégiques. Cette opération, révélée le 20 novembre, a eu pour effet de soutenir à la fois le moral des actionnaires et le volume des Shares échangées sur le titre.

Mais ce n’est pas tout : le 13 novembre, Barrick Gold Corp. a dévoilé un free cash-flow record de 1,5 milliard de dollars pour le troisième trimestre, grâce à la contribution massive de ses mines africaines. Ce chiffre a fait écho à la hausse persistante des prix de l’or – une aubaine pour toute la filière, mais aussi un facteur d’attente : le géant canadien doit-il poursuivre à ce rythme ? Ou le secteur atteint-il un plateau cyclique, alors que l’économie mondiale menace de ralentir ?

Pour comprendre les enjeux, il convient de rappeler le modèle de Barrick Gold Corp. : producteur d’or et de cuivre à l’international, la société exploite une douzaine de sites majeurs dont Nevada Gold Mines, Kibali (Congo), North Mara et Bulyanhulu (Tanzanie), Loulo-Gounkoto (Mali), Pueblo Viejo (République dominicaine), Veladero (Argentine) ou Lumwana (Zambie). Sa stratégie s’appuie sur une diversification des régions, maîtrisant les risques géopolitiques tout en profitant des opportunités du marché des matières premières. Avec 17 500 employés et une capitalisation qui tutoie les 62 milliards de dollars, Barrick Gold Corp. s’impose comme pilier du secteur mondial et pionnière de la mine responsable, notamment à travers ses récents programmes d’artisanat minier en Tanzanie ou la promotion de la transparence au Pakistan.

Les dernières années ont vu se succéder des périodes d’expansion (notamment depuis la fusion stratégique avec Randgold) et de repositionnement, aussi bien sur l’or que sur le cuivre. Barrick Gold Corp. investit massivement dans la modernisation de ses infrastructures et la sécurisation de contrats clefs, notamment en Afrique et en Amérique latine.

Mais la route reste semée d’embûches : les conflits réglementaires – typiques du Mali ou de la RDC – et la pression concurrentielle (notamment face à Newmont Corporation ou Agnico Eagle) imposent une vigilance accrue. Le secteur minier est structurellement sensible aux prix du Gold et à la volatilité macroéconomique : chaque annonce de la Fed ou du dollar fait potentiellement tanguer les Shares aurifères.

Intéressant aussi d’observer la floraison de produits dérivés indexés sur la performance de Barrick Gold Corp., comme le lancement en novembre du premier ETF à effet de levier 2x sur le titre, preuve d’un engouement spéculatif prononcé et d’une visibilité accrue auprès des investisseurs institutionnels.

À la lumière de ces faits, le bilan est nuancé mais dynamique. La hausse du titre depuis trois mois ne doit rien au hasard : elle s’appuie sur des fondamentaux retrouvés, une discipline financière renforcée et la capacité du groupe à surmonter les crises opérationnelles. Pourtant, le chemin reste volatil ; les investisseurs informés seront attentifs aux prochaines étapes, qu’il s’agisse d’événements géopolitiques, de nouveaux résultats financiers ou des fluctuations sur le marché des matières premières. Un scénario à suivre de près, assurément.

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